mercredi 27 juillet 2011

[Histoire] Derrière le monde virtuel (Chapitre 3)


"Toujours pas de nouveaux skins sortis. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir mettre moi ? Pensa Gheisoku, Commode mettrait sûrement un skin de la V.1 s’il était à ma place … Tiens ! Ça fait longtemps que je ne l’ai pas vu ..." Gheisoku ne voyait pas Commode, elle l’espionnait, elle le traquait de jours en jours sans relâche. Depuis 2 semaines elle avait déjà créé 3 comptes rien que pour pouvoir l’approcher sans qu’il ne remarque sa présence. Il était devenu une véritable obsession pour elle. Elle passait des heures à regarder sur toutes les maps pour s’il était là quand elle voyait qu’il était connecté sur sa fiche profil. Mais pourquoi l’obsédait-il a ce point ? Ce n’était qu’un pauvre blabla comme les autres après tout ! En réalité, c’était le seul qui lui avait tenu tête … Tous les autres s’écrasaient devant Gheisoku, lui non, il la dominait, et elle ne pouvait pas le supporter.
Après un rapide passage sur le profil de Commode, le voyant connecté (bizarre, il l’était souvent à 20 heures d’habitude ...) elle alla se coucher furtivement tout en prenant une décision : demain, elle irait le voir avec son vrai compte.
Le lendemain, elle alluma son ordinateur avec difficulté : ses doigts tremblaient tellement qu’elle avait eu du mal à taper son mot de passe. "Peut-être qu’il ne sera pas connecté ?" Espérait-elle silencieusement. Et pourtant, il était là, comme toujours, assis seul sur sa motte de terre comme chaque jour. Il croisa son regard. Paniquée, Gheisoku esquissa un sourire niais. Sans succès, il resta impassiblement à la regarder.

"Qu’est-ce que tu fais ici ? J’avais pourtant dit que je ne voulais plus te voir, lâcha t-il enfin.
-Je… je sais, mais je suis venue m’excuser pour mon comportement de …
-T’excuser ? Coupa Commode. Mais ce n’est pas envers moi qu’il faut le faire, mais plutôt envers cette pauvre petite infirmière ! Ça a peut-être dû te sortir de la tête après tout, non ? Parce que pour le peu que j’en ai vu c’est une habitude très courante chez toi !"

Et si ce n’était qu’un petit prétentieux après tout ? De quel droit pouvait dire ces choses à Gheisoku ? De quel droit pouvait-il dire des choses vraies en plus ? C’est peut-être ça qu’aime Gheisoku  chez Commode : il dit vrai.

"Je m’excuserais s’il le faut devant toutes les personnes qu’il faudra, je veux me repentir, s’il te plaît aide-moi. Aide-moi ! Je le veux vraiment, tu n’imagines même pas …Apprends- moi, s’il te plaît apprends-moi à être une personne normale, juste, bonne … Apprends-moi, dit Gheisoku les larmes aux yeux en scrutant avec peur la réaction de Commode.
-Tu m’as l’air bien désespérée, lâcha t-il enfin.
-Qu’est-ce que ça peut te faire après tout, tu t’en fiches bien de mes problèmes, je suis stupide, comme toujours.
-Et si je te dis que non, tu accepteras mon aide ?
-Oui, hurla presque Gheisoku.
-Tu vas écrire sur une liste toutes les personnes avec qui tu as été détestable, d’accord ? Ensuite tu iras leur présenter tes excuses comme il se doit.
-Mais je ne pourrais jamais faire tout ça ! S’écria Gheisoku.
-Si tu le feras, et j’y veillerai scrupuleusement à ce que tu le fasses en entier. Commence ta liste maintenant, je reviens quand tu auras terminé ..."

La seule chose que voulu faire Gheisoku à ce moment, c’était de courir. A qui avait-elle fait du mal après tout ? Ils n’avaient pas qu’à lui parler – tous ceux qu’elle avait "malmené" –  ils n’avaient même qu’à ne pas exister. Mais elle le ferait, parce qu’elle voulait Commode, elle l’aurait par tous les moyens.
"Bon, ça doit pas être si long que ça après tout ! Alors … commenta Gheisoku"
Après 5 minutes et toujours une page blanche, Gheisoku en avait marre, pourquoi ferait-elle ça après tout … ? Soudain elle s’écria : " Je sais ! J’ai fait du mal à tout le monde, alors je n’ai qu’à marquer des pseudos au hasard … !"
20 pseudos et un MP plus tard, Commode était là et ils commencèrent tout de suite.
Deux jours plus tard, Gheisoku avait pardonné toute la liste à grand renfort de mouchoirs, de blessures et d’embrassade. Gheisoku avait horreur de ça, mais elle savait que chaque blabla la rapprochait un peu plus de Commode, alors elle continuait.

"Il nous en reste encore un, dit Commode d’un air las.
-Mais non, ne soit pas stupide, nous avons terminé la liste.
-Loin de là, s’il faudrait, tu devrais pardonner tout Blablaland ! Tu te souviens de l’infirmière sur son Raptor … ? répliqua Commode.
-Oh mon dieu, quand cela s’arrêtera t-il ? Mais on ne la retrouvera jamais ! Je sais même plus qui c’est, à part une petite emmer …
-Si, coupa Commode, si, moi je sais, je connais un de ses amis."

Gheisoku en avait plus qu’assez de tous ses pardons insignifiants. Tout ce qu’elle voulait c’est être dans les bras de Commode. Cette infirmière ne finirait jamais : lui arracherait-elle Commode jusqu’au bout ?
Commode l’emmena en V1.9 et parla à un petit cow-boy gris qui déclara après de brèves présentations :

"Ah, vous aussi vous vous inquiétez pour elle ? Avec son cancer, si elle ne se connecte plus, ce n’est pas très bon signe …
-Son cancer ? Coupa Gheisoku
-Oui, vous n’êtes pas au courant ? Ça fait depuis quand même 2 ans qu’elle se le traîne, j’ai vraiment peur pour elle…
-NON, NON ! CE N’EST PAS POSSIBLE, ELLE NE PEUT PAS, ELLE NE PEUT PAS MOURIR, PAS MAINTENANT. hurla Gheisoku.
-Oh, ça nous fait tous cet effet là Mademoiselle."

Non, ça ne faisait rien à Gheisoku , elle s’en fichait une fois de plus de cette pauvre infirmière, ironie du sort, une infirmière malade en plus. Elle ne pourrait pas être avec Commode à cause d’elle, une fois de plus. En y repensant, elle trembla de rage. Pourquoi elle ? Pourquoi le sort s’acharnait-il contre elle ?

"Viens, tu trembles, dit Commode, je savais que tu avais bon fond, que tu te préoccupais des gens, tu es une bonne personne Gheisoku, ne l’oublie jamais"
Commode pensait donc qu’elle était une bonne personne ? Tant mieux, ce sera plus facile de se pavaner avec lui devant Sach@. Il serait bonne poire ! "Pourquoi ne pas en rajouter un peu après tout ? Pensa Gheisoku"
"Je ne pourrais jamais me pardonner, murmura t-elle d’une voix qu’elle trouva convaincante. Tu crois qu’elle est morte ?
-Oui."
C’était le moment, il fallait qu’elle le fasse maintenant ou jamais : elle fit semblant de pleurer.

"Ne t’inquiètes pas, ça va aller, dit Commode d’une voix inquiète.
-Non, ça ne va pas aller ! Elle est morte ! S’écria Gheisoku.
-Je t’aiderais à vaincre cette épreuve difficile, ne t’inquiètes pas !
-Et pourquoi tu ferais ça ? Tu ne m’as jamais aimé, rappelle-toi au Mariage de Sach@ …
-Je le ferais parce que je t’aime, en amour. déclara Commode."


Merci à PinkPearl pour son histoire !

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